Pourquoi "femme absolue" ?

Parce que l'autre jour, je me faisais courtiser sur internet par un homme auquel j'avouais mon incorrigible romantisme... Et lui de me répondre : vous avez le goût de l'absolu dont on revient toujours déçu... Ce qui est dangereux.

Sans doute lui dis-je, mais je ne parviens pas à me contenter de "petits machins chose de truc" et encore moins de "grand n'importe quoi" et puis, poussant plus loin le propos je lui dis : mais de toute façon, si on y réfléchit bien, le mot "absolu" est complètement creux, il sera toujours relatif à nous-même.

Laissant l'homme perplexe, abîmé à sa réflexion sur cette déconcertante idée, consciente d'avoir bazardé d'une réplique un monceau d'idées reçues, je confortais mon avantage en m'emparant du dictionnaire pour y lire plus avant une définition qui venait de se troubler en notre esprit.

Voilà, j'ai la définition du Petit Robert  au mot "absolu", ah non ! c'est Le Larousse : "Indépendant". "Souverain", ça me va très bien ça lui  murmurais-je du clavier sur mon mur facebook. Et puis : "sans rectriction", "complet", oui, ça aussi, ça me colle bien. Lisant plus avant, bon, voilà le mauvais côté : "Impérieux, qui ne souffre pas la contradiction...", bah, il faut bien que ma médaille ait quelque revers, non ? Ce qui prouve là encore que l'absolu n'a rien d'inaccessible puisque lui aussi soumis à la gravité et la dualité de notre monde terrestre.

Il finit par admettre avoir lui aussi quelque goût pour l'absolu, alors. Et continuant son entreprise de séduction, me demanda si je voulais bien que je m'intéresse à son absolu.

Je lui dit que m'étant, en la matière et en l'occurrence, faite entreprendre, je n'ai pas souvenir d'en avoir caressé le désir, non ...

Puis, je terminais notre conversation sur cette conclusion : ça doit être ça l'amour, deux êtres aux absolu-compatibles...

Et je lui dis au-revoir, tout à la joie de l'avoir vu se convertir à mon absolutisme ! A défaut d'avoir éprouvé l'envie de l'y soumettre.