L'argent...

Publié le par femme-absolue

Ce matin, je suis allé au Parc où il faisait un temps divin... J'y ai capturé quelques fleurs grâce à mon téléphone portable qui me permettra de les télécharger live sur mon ordi... Génial, non ? Plus besoin de les cueillir, les fleurs, plus besoin d'eau, de vase et de chat qui vous renverse le tout... Puis, de l'affreux constat de cette réalité qui veut que voilà : un beau jour, elles fanent. Les jours de déprime on déclinera le sujet sur le thème de la beauté, de l'amour, de la vie et voilà, c'en est fait de la joie procurée par ce jolies fleurs qui avaient égayé notre flânerie...

Non, là, pof : je les pixellise et les voila : immortalisées !!! Comme l'amour ? Comme la beauté ? Bon, je déclinerai le thème un autre jour...

Parce que sur le retour, je me suis souvenu d'aller acheter le numéro spécial de Marianne sur l'ARGENT. Et ma libraire, une petite dame bien aimable avec laquelle, malgré mon caractère peu causant j'aime à échanger, m'entreprend sur le sujet... L'argent c'est bien si, mais c'est mal si... Et moi d'engager sur un autre terrain : "vous voyez, pour moi, il était évident qu'avec l'argent de Mme Sinclair, nous ne saurions jamais la vérité dans l'affaire DSK"... Et on voit cela se faire... Mais la brave dame de me rétorquer : "mais si, vous savez, moi je la sais la vérité, je regarde tous les jours C dans l'Air... " et bien dites donc !

Moi de lui répondre  : "ah oui ? Moi vous savez, je ne regarde plus la télévision parce que je sais très bien que vous n'aurez que les vérités que l'on veut bien y dire". Non, je vous parlais de LA vérité.

La brave dame un peu perdue n'avait pas fait le lien avec notre sujet de départ : L'ARGENT.

Les "vérités" qui s'achètent à prix d'or sont-elles encore des vérités ??? Et lorsque chacun ne s'intéresse qu'à l'idée qu'il se fait de la vérité des choses, sommes-nous encore dans la vérité ???

La presse people et même en l'occurrence des journaux plus sérieux puisqu'il y a quasi "affaire d'état", en aura plein les tiroirs à vous vendre "des vérités", vous savez.

Bon, ne voulant pas me fâcher avec cette brave dame ni engager une conversation philosophique. Je suis partie avec cette conclusion : de toute façon, tout ça, ce sont des histoires de famille, puisque la petite Banon est nièce d'une ex de Strauss Kahn et copine de sa fille...

Alors, vous savez : la "vérité cathodique" lorsqu'il s'agit de laver l'honneur perdu et de laver le linge salle en public...

N'empêche qu'on sait bien que 80% des viols se font parmi les intimes et les proches de la victime. C'est vraiment pas de chance si l'auteur est un personnage public. Et encore moins s'il prétend à la présidence française. Vraiment pas de bol non plus quand sa femme est si bonne, qu'elle donnerait sa fortune pour ne pas accréditer un mot de ce qu'elle entend dire et rester, comme cela, dans la belle illusion qu'elle a de son "homme puissant". Non, c'est vraiment la faute à pas de chance qu'Anne doive contredire une TristAnne à propos de 'j'trousse qu'Anne". Et le vieux sage chinois le sait : "montre la lune à une Anne et elle regarde le bout de ton doigt". Ce doit être pour cela que la soeur de la femme de Gilles de Rai n'a jamais rien vu venir. Vous savez la fameuse "Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?"

Quoi qu'il en soit, il est tout à fait normal, humainement parlant, qu'une fille est en ai gros sur la patate que sa mère ferme les yeux sur un acte si odieux et lui conseille d'en faire autant.

Quant au délais de 8 ans, il y a des affaires criminelles où les victimes reviennent non pas demander des comptes en justice, mais : tuer le violeur ! Alors, il a peut-être tout simplement de la chance DSK...

Pour en savoir plus sur l'impact d'un viol, tous ceux qui ont la chance de ne pas l'avoir été devraient s'enquérir du N° 727 de Marianne, curieusement paru une semaine avant l'affaire où Muriel Salmona, spécialiste en traumatologie tente de nous en communiquer une juste idée.

Parce qu'évidemment, ce n'est pas en lisant Virginie Despentes qu'on en saura plus... Le "sauve qui peut la vie" qui anime les victimes après, si elles ne sont ni suivies, ni traitées peut leur donner de bien étranges idées... Et de traumatisées, les voilà perverties pervertisseuses ? Et de victime, les voilà transformées en bourreau ?

Il me semble pour ma part tout simplement "sain" qu'une victime exige réparation, car il en va de son bon état psychologique. Et comme le dénonce Mme Salmona : "La victime se doit d'être parfaite : ni trop jeune ni délinquante (elles affabulent), ni trop âgées ni trop laide (qui aurait envie de la violer ?) ni pauvre ni aux abois (elle pourrait vouloir tirer bénéfice de la situation), ni trop alcoolisée, ni trop court vêtue (elle l'aura cherché)... Elle ne doit pas prendre sur elle au point de sembler aller bien (elle ment !), ni avoir l'air trop dévastée (elle est folle !). Son comportement devra en outre être exemplaire pendant le viol : dire non sur tous les tons et toutes les octaves, se débattre de toutes ses forces et chercher à fuir, même sous la menace d'une arme. Et le prouver. Il est préférable qu'elle conserve sur elle les traces d'ADN du violeur (la douche est un réflexe de "mauvaise" victime). Et qu'elle prenne des coups qui laissent des traces. L'effet de sidération qui tétanise la victime comme un lapin pris dans les phares, phénomène que décrivait la psychiatre Muriel Salmona spécialiste en traumatologie, dans notre enquête sur le viol n'est pas une excuse. Pas plus que l'anesthésie émotionnelle, qui entraîne une conduite normale, voire indifférente ou détachée des faits. Et encore moins les troubles de la mémoire, pourtant fréquents qui s'ensuivent. Non, non, non la "bonne victime", celle qui est crédible, ne doit pas varier d'un iota dans ses dépositions (7 ou 8 en moyenne) au cours des trois à quatre ans qui la séparent du procès...

Bref, une "victime de viol" doit être en réalité : championne du monde toute catégorie...

Bon, en tout cas, l'argent et la vérité, c'est vraiment pas le même sujet... Et si l'argent "pourrit" tout, c'est bien à cause de cela...

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