La veuve clito vient de sabrer la campagne

Publié le par femme-absolue

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Je suis en retard d'un train semble-t-il, moi qui m'en prenais à un féminisme faisant écho en son vagin caverneux au phallus triomphant... Nous n'en sommes plus là, nous avons progressé : c'est le clitoris à présent qui revendique haut et fort son droit au plaisir de femme frustrée...

Et pourtant, l'onanisme ne restait-il pas le secret refuge de Narcisse ? Le voilà dévoilé, exposé, publié et lui aussi : prostitué.

Décidément : on nous aura tout pris !

Poules et dindes ne veulent plus qu'on leur fasse la cour dans la basse cour, tandis que d'ailleurs, plus aucun coq ne chante au beau matin de nos vertes campagnes.

C'est de la "vente d'organe" ça encore...

Et je me replongeais, dans le même temps, au temps de Baudelaire, ami de Courbet, en cette chaotique période politique où le mouvement Réaliste s'opposait à celui du Romantisme, tandis qu'Haussman redessinait Paris... Baudelaire voyait comme offense d'être enrôlé dans les troupes des premiers et n'avait de cesse d'inventer le "baudelairisme", comme nouvelle religion, pour échapper, sans doute, à tout ce que le Romantisme avait de féminin, puisqu'il a dit : "Vous voyez, ma bien belle chérie, que j'ai d'odieux préjugés à l'endroit des femmes. -Bref, je n'ai pas la foi. -Vous avez l'âme belle, mais en somme, c'est une âme féminine"...

Posant ainsi l'insoluble enigme au temps du "déclin" consistant à savoir quel est le vrai problème ? Qu'il n'ait pas la foi ? (seulement des préjugés) Ou bien qu'elle ait l'âme "féminine" ?

A cela, le Réaliste Courbet répondit par son "Origine du Monde" tandis que le bigôt Baudelaire -se voulant canaille et pourtant pas maudit-, voulait réinstaurer l'idée de "La Faute"...

Selon Oliver Apert, citant Baudelaire dans une récente biographie du poète :

"Quand la richesse est montrée comme le seul but final de tous les efforts de l'individu, l'enthousiasme, la charité, la philosophie, et tout ce qui fait le patrimoine commun dans un système éclectique et propriétarisme disparait"... Sur un registre supérieur, envisageant plus tard que "le monde va finir" (Mon Coeur Mis à Nu), il prophétise que la ruine universelle ne viendra pas tant des institutions politiques que, thèse fondamentale de Baudelaire, de "l'avilissement des coeurs".

Et alors ? Faudra-t-il que les femmes s'avilissent le coeur plus encore que leurs frères pour que le monde en finisse de finir ?

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Publié dans Pas du tout...

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